François-Xavier de Boissoudy, né en 1966 à Cambrai, est un peintre français. Depuis sa conversion en 2004, il s'inscrit dans le mouvement d'art sacré contemporain. Il expose régulièrement ses œuvres à la Galerie Guillaume à Paris.

 

Il parle ainsi de sa vocation de peintre qui a été bouleversée, il y a quelques années, par une expérience spirituelle forte, un peu comme l'oeuvre de Manessier a été marquée durablement par son séjour à La Trappe de Soligny.

 

« Mon travail de peintre a été guidé par un évènement décisif, c’est-à-dire l’expérience de l’émerveillement, moment où le regard sur soi et celui qu’on porte sur le monde est transformé, par une rencontre intérieure, lors d’une journée de belle lumière.

 

J’ai découvert petit à petit ma place, celle de montrer ce que je voyais, et non plus moi-même. Dès lors, la présence de la lumière a été la condition et le déclencheur de mon travail, qu'elle se reflète dans un verre d'eau, ou qu’elle apparaisse dans un paysage. 

J’ai  ensuite reconnu  dans les Ecritures saintes, avec le Christ, cette même personne qui m’a libéré. J’ai pu dès lors montrer l’expérience de la rencontre faite par ceux qu’Il croise, et chercher en tant que peintre un visage à l’esprit vivant qui a transformé ma vie. »

 

www.boissoudy.com  

 

 En m’invitant à l’hôtel des Roses, Marie-Catherine Stine m’a fait la proposition de lier méditation évangélique et dessin, comme thème pour un stage que j’animerai.  Je suis donc heureux de proposer  de partir de cette pratique, comme moyen et langage personnel, pour témoigner de la beauté telle qu’elle se révèle à chacun. Partir du travail de chacun pour être prêt à la rencontre.

 

 Parallèlement à cet accompagnement personnalisé, j’ai l’intention, de montrer mon travail en vidéo projection, et d’expliquer comment je vois les évènements évangéliques, en racontant l’histoire des tableaux, mais aussi dans l’instant présent, ce qui me surprend et me donne envie de peindre, certainement la même présence…. Les évènements évangéliques sont à chaque fois le moment de la rencontre, à la fois dans le registre de la merveille et à la fois dans la très grande simplicité, qui nécessite pour en parler de savoir dessiner le langage des corps.

 

C’est pourquoi je propose de dessiner le corps puis par ailleurs un deuxième exercice, de paysage ou de nature morte, comme lieu de la rencontre et de l’émerveillement. Cet exercice de dessin de nature est la possibilité de témoigner de la surprise, de la présence de la lumière, ici et maintenant. 

 

L’idée générale de ce stage est de se donner la possibilité de devenir témoin de ce qui nous a le plus surpris dans la vie, en se servant de moyens personnels, et en améliorant son langage. Je partirai donc de mon expérience avec Celui qui, en chacun, libère et guérit, pour proposer aux personnes présentes d’aller dans la direction de leur surprise la plus grande, de leur appel, en mettant à leur service les exercices traditionnels de la peinture. L’idée pour moi est de lier l’entrainement au dessin et la possibilité de laisser parler son âme, son cœur profond.

L’esprit du stage se propose de mettre en relation la personne qui dessine 

avec le corps humain et le paysage. Devenir témoin de ce que l’on voit.

 

    • Le matin, dessin du corps, avec conseil personnalisé de la part de l’artiste 

 

Le dessin du corps est un exercice fondamental, qui permet de tracer ce que les yeux ont vu, dans un exercice exigeant. Le travail sera progressif, dans le sens où au début, je demande de respecter le caractère et le mouvement de la pose du modèle dans l'exercice du dessin, qui s'étoffera à une technique plus complexe, comme l'encre ou l'aquarelle. 

Le dessin étant comme une grammaire à partir de laquelle on peut composer une image. Repartir du fondamental de la présence corporelle, pour aller au plus complexe, par exemple en incluant le paysage, en resituant l'action dans un contexte, est un chemin que je reprends moi-même à chaque tableau.

 

    • L’après-midi, atelier d’initiation à  l’encre, au lavis d’encre et au pastel sec, au langage de la lumière, travail du       

      paysage

 

 Ensuite, il est de la liberté de chacun d'envisager une composition plus ambitieuse au fur et à mesure du stage, à travers un ou plusieurs grands dessins. Humains et paysages étant les deux pôles du vivant qui nous entourent, et qui se convertissent en élément du langage pictural.

 

L'idée est de repartir du langage du corps et de la nature, pour, si on veut,  les faire se rencontrer

 

 

Il est possible, pour chaque stagiaire, d'apporter un ou plusieurs travaux et de recevoir pour chacun d'eux les conseils de l'artiste.

 

En soirée, François-Xavier de Boissoudy échangera avec les stagiaires à propos de sa démarche artistique, autour de thématiques telles que l'émerveillement dans l'art, le mouvement intérieur de l'art, de l'intuition ou de l'inspiration, l'art et la spiritualité.